Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

mercredi 21 août 2013

Ouvertrure d’une Highline à Holzarte : Holzarteko zubiaren ibilaldia Week-end du 15 août.



 L’année dernière, j’avais commencé la slackline et j’en avais acheté une de 40 mètres dans un seul et même objectif : traverser les gorges d’Olhadubie, à côté de la passerelle d’Holzarte, sur une highline, dessus de préférence… Je m’étais donné deux ans, en m’entraînant plusieurs fois par semaine. Les choses ont faîtes que l’entraînement est tombé à l’eau, même si le projet trônait toujours dans ma tête…

 Ce week-end du 15 août, un peu par hasard, par l’intermédiaire d’Alex, un copain à Laetitia et à Huski, j’apprends qu’une équipe de Toulouse vient ouvrir une highline à Holzarte… J’enrage intérieurement !!! C’est trop tôt !!! Je me dis que je  suis bien trop nul en slackline pour qu’ils me laissent l’essayer. Je m’en veux vraiment de ne pas avoir continué à m’entraîner…
 
Le vendredi, en sortant de la Verna, il est trop tard pour monter les voir à Holzarte. Par contre, le samedi, une fois le canyon d’Althagneta fini, je monte en vitesse les voir. Alex vient de me dire qu’ils viennent de finir de tendre la highline.
 
De peur d’arriver trop tard pour voir ça, je monte en courant à la passerelle, essoufflé, à la limite de la surchauffe… Pas grave, l’excitation me fait accélérer ! Alex m’a dit de prendre un baudar d’escalade, au cas où, bien que je n’y crois pas des masses.


Quand j’arrive à la passerelle, le spectacle me coupe le souffle !! Je n’ai jamais vu de highline en vrai ! De voir ce funambule, 20 mètres sous là passerelle, dans ce décors que j’ai toujours connu, presque un lieu de pèlerinage pour moi… En fait, pour une fois,  je n’ai pas de mot pour décrire ça !! Ca prend aux tripes et je m’en veux encore plus de ne pas savoir faire de slackline… Je rigole aussi intérieurement de petites choses. Ils ont installé des cordes pour descendre voir les grottes dans la falaise. Depuis le temps que je me disais qu’il faudrait aller voir… Bon, maintenant, grâce à eux, je sais que ça ne va pas loin… L’inverse m’aurait étonné…


On m’avait dit qu’il y avait une équipe de 4 toulousains. Ce que je découvre, c’est une équipe bien plus grande, composée de toulousains, de marseillais, de basques, de palois… Je pensais qu’ils se connaissaient tous et je découvre au fur et à mesure que beaucoup se connaissent depuis deux jours seulement.
Je me rends compte que j’ai devant moi ceux qui font les films de highline que j’ai souvent vu sur Internet en me disant « wahou, le truc de fou !! Jamais je ne pourrais faire ça ». Au fur et à mesure des discussions, je me rends compte des trucs de malade qu’ils ont fait : base jump (et même the best jump, comme dirait certain), pendules de 200 m, highline avec 1000 m de gaz sous les pieds… Et pourtant, ils sont d’une simplicité désarmante, répondant aux questions de tous, des personnes hyper accessibles et loin d’avoir la grosse tête !!!


 Ils sont en train de monter un saut pendulaire. Là, je me rends compte que ce sont loin d’être des gens qui font n’importe quoi, comme beaucoup aimerait le laisser entendre. Ils connaissent leur matos, les limites, les techniques à employer… Ils sont ultra professionnels. Tout est systématiquement doublé…

 

 

Deux personnes sautent. C’est énorme !!! Et j’hallucine quand ils me proposent de sauter aussi !! Je ne les connais que depuis 1h30 mais ça ne change rien, c’est presque naturel. Une fois de l’autre coté du garde fou, l’adrénaline monte. Les autres me mettent la pression en me criant des « back flip, back flip » … Non, pas cette fois… Cette fois, on va se contenter de faire une grosse balançoire, les mains bien accrochées à la corde… Prochaine fois, promis !!


 
La sensation du pendulaire ? Tout simplement énorme ! Quelques instants de chute libre à se dire « mais merde, elle se tend quand cette corde ». Sensation extra !!

Après, il faut remonter sur corde… Loin d’être simple, avec un baudar d’escalade, pas de torse, le tout mal réglé, sur corde dynamique… On est loin du « confort » de la remontée sur corde en sépélo.
Arrivé en haut, ils me disent qu’il faut ressauter… J’ai oublié Huski !! Ils entrent complètement dans mon délire et équipent Huski d’une Go Pro et filment son pendulaire !!! Un professionnalisme dans l’équipement, mais une âme de gamin !!! J’adore !!
 
La nuit arrive et nous redescendons. La descente se fera à la lumière de mon portable, n’ayant pas pris de frontale… En bas, j’ai un peu le vague et l’âme… Je serais bien resté avec eux finir la soirée et passer la nuit. Mais tout mon matos de canyon macère dans la voiture et il faut que je prépare la sortie canyon du lendemain. Je vais revenir les voir demain de toute façon.

 
 
Le lendemain, par chance, le canyon est assez court. Vers 15h, je remonte encore une fois en courant, ne voulant pas arriver trop tard. L’ambiance est encore meilleure que la veille, même si le spectre du départ et de la fin du week-end planent sur les têtes.


Avant de démonter la highline, ils nous laissent descendre, Angélique (oui, je commence enfin à connaître les prénoms) et moi, pour faire un peu de tyro sous la slack.

 

Pendant qu’Angélique fait le cochon pendu, 130 m de vide sous la tête, je regarde un peu l’installation. Sincèrement, je suis content que ce soit cette équipe qui ait ouvert cette highline. Une équipe géniale. Je réalise que jamais, avec nos moyens et nos techniques de spéléos, nous n’aurions pu faire ça… Nous n’aurions juste pu monter qu’une vulgaire tyrolienne… Les techniques se rapprochent plus du levage et du bâtiment que de l’escalade et de la spéléo. C’est vraiment un savoir faire à part.


Angélique me laisse la place. Chacun longé à notre amarrage, on se marche un peu dessus mais on arrive à échanger nos places. Et là, sur la slack, que du bonheur. Je n’essaye même pas de marcher, et je n’ai même pas la prétention de tenter de me lever… Juste me pendre par les pieds, avec ce vide sous la tête, ça me suffit largement pour cette fois… Et ça me motive à reprendre sérieusement la slack.
Une fois remonté, ils démontent la slack… Petit pincement au cœur… A la descente, les sacs à dos sont lourds… Il y a pas mal de matos à porter !!!


En bas, une dernière bière avant le départ. Je me sens réellement comme un con de n’avoir rien à leur offrir, même pas une bière. Je paye donc ma tournée à Logibar, chose bien dérisoire au vu de ce qu’ils m’ont offert !! Ca me permet aussi de les garder un peu plus ici, de prolonger un peu ces super moments !!!
J’espère que cette highline n’est qu’un début pour moi, que je vais rapidement les revoir, et que d’autres aventures humaines et sportives suivront avec cette équipe !!!


Encore un énorme merci à tous, et à charge de revanche !!! Y’a encore plein de highlines à poser ici !!! Et un grand merci à Baphuc Truong pour ses photos !


 

3 commentaires:

  1. Aupa Gilen,
    Impressionnant!!
    Tu n'as pas de photos des amarrages et du système de mise en tension ?

    Fred

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  2. Aupa Gilen,
    Tu n'aurais pas des photos des amarrages et du système de mise en tension de la Highline ?

    Fred

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    1. Non, je n'ai même pas pensé à le prendre en photo !!! J'étais concentré sur la highline... Promis, à la prochaine, je pense à toi.

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