Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

jeudi 10 juillet 2014

Le désert des Bardenas : Week-end du 5 et 6 juillet 2014



A la fois savane Africaine, Arizona et Sahara, le désert des Bardenas est surprenant. Tout petit désert au Sud de Pampelune, c’est le dépaysement assuré !!

 

J’y étais déjà allé il y a deux ou trois ans et ce désert m’avait ravi. Laetitia en avait entendu parler et nous avions décidé d’aller y faire une petite virée dès que la météo serait mauvaise vers chez nous (pas besoin de dire que les occasions ne manquent pas !!)

Autant dire que vu la météo ce week-end au Pays Basque, on n’aurait guère pu trouver meilleur week-end pour aller chercher le soleil. Après les pluies cataclysmiques du vendredi matin, et les inondations record sur tout le Pays Basque, on en vient même à hésiter à y aller…

Le rendez-vous fixé à Garazi est décalé. Avec la quantité de boue, d’eau, et de routes coupées entre Garazi, Mauléon, Saint Palais, Osses, ce n’est même pas la peine d’envisager de se retrouver là bas.  On décide donc de se retrouver directement à Bayonne, même si ça me rallonge d’une heure.


Cette fois, on est raisonnable. Fini le matos pour 15 activités différentes à faire en deux jours, avec une bagnole blindée jusqu’au plafond, sans compter les couchettes à l’arrière. Cette fois ci, la voiture en mode camion et « seulement » les vélos et le matos de rando. Bon, au final, on est comme d’habitude en fait…
Les fois précédentes, nous avions testé plusieurs innovations dans l’aménagement de la voiture : le petit évier, la douche solaire, les sous matelas gonflables, les LEDs au plafond (à oublier… sous peine de finir assommé quand elles se décrochent). Ce coup ci, c’est la glacière électrique pour garder les bières au frais !! On va finir par être mieux équipés que les fourgons California tout pourris !


Vendredi : découverte des Bardenas

Après tous ces détours, on est un peu à la bourre par rapport à l’horaire que nous avions prévu. On décide juste de faire la randonnée la plus courte et la plus simple, donnant un assez bon aperçu sur l’ensemble des Bardenas, avec l’emblème  de ce désert, le Castildetierra.


Un couple de parisiens nous apprend une bonne nouvelle : les zones du nord ne sont pas interdites, pas de panneaux d’interdictions, et l’office de tourisme leur a dit que tout était ouvert. C’est bien, on va pouvoir profiter le lendemain et aller voir la zone la plus jolie.


En arrivant dans le désert, on se demandait quels animaux pouvaient bien vivre là. La réponse nous saute rapidement aux yeux : des MOUSTIQUES !!! Je ne sais pas pourquoi, mais Laetitia se fait attaquer et piquer de partout malgré sa bombe anti-moustique, alors qu’ils me laissent tranquilles. Je ne dois pas avoir un sang suffisamment appétissant !!


La rando nous amène en haut du Cabezo de las Cortinas, un plateau qui permet d’avoir une vue à 360° sur l’ensemble des Barden as. Vu de là haut, on se croirait vraiment en Afrique… On s’attendrait presque à voir passer éléphants et girafes à nos pieds.


La descente du plateau est un peu plus compliquée. Le rocher s’effrite énormément et on n’ose pas trop s’approcher du bord, la strate de calcaire supérieure ayant tendance à être évidée dessous, cette érosion créant ce paysage avec ces cheminées de fées. 


De retour à la voiture, on s’empresse de quitter le parc. Il est déjà plus de 20h30 et il parait que c’est interdit d’y séjourner après 20h. On va éviter de s’attirer le regard des militaires ou des gardiens du parc dès le premier jour…


Direction Arguedas. Il parait qu’il y a des choses sympas à voir. Les habitations troglodytes sont dans des états divers et variés. Certaines habitations ne donnent vraiment pas envie de s’y aventurer, le plafond étant lézardé et ne demandant qu’à s’effondrer. Par contre, certaines ont été rénovées et donnent l’impression de même être encore habitées.



Avant qu’il ne fasse nuit, nous nous mettons en quête d’un bon endroit pour bivouaquer et dormir. A l’ermitage de la Virgen del Yugo, l’endroit est parfait. Plat, assez discret, et une vue superbe.  A part les nuées de moustiques. On passera un quart d’heure à les chasser, une fois toutes les fenêtres de la voiture fermées…


Samedi : VTT et rando


La partie nord étant la plus belle et n’étant pas interdite, nous décidons de partir en VTT vers là bas.  C’est bien connu, Laetitia et moi, on ne se paume jamais. Du coup, un regard vite fait sur la topo et c’est parti à vélo.

Au bout d’une dizaine de kilomètres à contourner la zone militaire sur la partie centrale des Bardenas, on commence à douter. Ca ne correspond pas du tout à la topo et on a l’impression d’être complètement à l’opposé de la zone où on devait aller…


Après plusieurs minutes à chercher à comprendre, nous devons nous rendre à l’évidence… toute la partie d’approche qui se fait en voiture, nous sommes en train de la faire en VTT… Bon, de toute façon, vu où on en est,  ça reviendrait au même de faire demi tour. Il fait beau, la piste est assez plate, autant en profiter. De toute façon, ça faisait bien trop longtemps qu’on ne s’était pas paumé avec Laetitia, c’était louche !!


Lorsque l’on arrive au vrai départ de la randonnée, une mauvaise surprise nous attend… Une voiture des gardes de la réserve est en train d’observer des rapaces à la jumelle. Et un magnifique panneau interdit l’accès de la zone… Maudits touristes parisiens, c’est la dernière fois qu’on leur fait confiance. Et difficile de faire ceux qui n’ont pas compris et d’y aller quand même… Le panneau est en français, espagnol, anglais et basque… Et, au cas où ça ne serait pas clair, ou bien est-ce parce que je donnais l’impression d’avoir envie d’y aller quand même, le garde s’y met aussi et nous empêche d’y aller…


OK, message reçu. On continue sur la piste jusqu’à la voiture… Ca nous fera quand même un bon petit tour d’une trentaine de kilomètres…Un peu plus loin, en passant à quelques mètres de jolis ravinements, on décide de s’arrêter et de monter un peu dans ces petits canyons de glaise sèche. A croire que les gardes de la réserve nous on vraiment dans le collimateur, ils nous repèrent en moins de deux et, malgré tous l’effort du monde pour essayer de ne pas comprendre, on percute vite qu’on n’a rien à faire là et qu’il n’a pas l’air content… A priori, on favoriserait l’érosion avec nos grosses godasses… C’est bizarre, mais dans la zone militaire, le fameux polygone de tir, ils ne favorisent pas du tout l’érosion avec leurs 4x4, leurs explosions et leurs bombardements.

 

On finit donc notre tour du polygone sagement… On repère sur la topo une autre ballade à faire en VTT, histoire de n’avoir pas fait le tour en entier pour rien. Mais rapidement le chemin plonge dans un barranco qui est loin d’être à sec… Un petit ruisseau de boue fraîche nous bloque le passage. J’essaye bien de passer par un côté mais, une fois de la boue jusqu’au tiers de la roue, il vaut mieux renoncer…


En revenant, pour nettoyer le vélo, je décide de passer dans une jolie flaque d’eau… Grossière erreur… Là encore, ce n’est pas de l’eau mais bien de la boue collante et argileuse… Le vélo glisse et je suis obligé de sauter du vélo pour éviter de finir couché dedans… Par contre, pour ce qui est du nettoyage des roues du vélo, autant oublier !!

De retour à la voiture, il est encore tôt. On décide de se faire une rando dans un coin que nous n’avons vu que de loin. Ils ont annoncé des orages pour 18h, et il est 14h. La rando est donnée pour 4h. On se dit que ça devrait passer mais on va quand même prévoir les vestes de pluie et surtout, éviter de garer la voiture sur une zone qui risque de se transformer en bourbier en cas de pluie.


Dès le début de la rando, ça annonce le ton. On s’enfonce jusqu’aux chevilles. Il parait que ça nourrit le cuir. Les moustiques qui m’avaient laissé tranquille jusqu’à maintenant s’en prennent maintenant à moi et laissent Laetitia tranquille. Ils ont pris tout ce qu’il y avait de bon chez elle et ils se replient sur moi.

Le paysage est magnifique mais la chaleur est étouffante. Ca monte rude. La rando est super belle mais ça manque un peu de repère. Pas de balises, pas de cairn… En gros, on navigue à vue, avec heureusement la topo entre les mains.


Une fois qu’on quitte la piste, il faut trouver une petite sente de moutons. La vue sur les Bardenas vaut le détour. Au bout d’un moment, on commence à se poser des questions, à se demander si on ne se serait pas paumés… ça ne nous ressemble pas.

On voit la voiture au loin. Au moins, on a un objectif et on pourra naviguer à vue. La topo nous indique qu’il faut descendre sur une crête, enchaîner sur une autre… C’est un peu limite, ça glisse et surtout,  ça a tendance à s’effriter sous les pieds.


Lorsque Laetitia me dit « mais, c’est pas des sangliers là bas ? », je me dis qu’il est en temps de rentrer, que le soleil doit lui taper sur la tête…  A la rigueur, des phacochères, je l’aurais cru… En fait de sangliers, il s’agit de 6 marcassins qui descendent à toute allure, sans nous voir ni nous sentir. Quand ils sont à moins de 10 mètres de nous, ils nous entendent enfin faire bouger un caillou et là, c’est la grosse panique. Ils grimpent à toute allure, envoyant des caillases dans tous les coins. Leur agilité est impressionnante !


A un rythme bien moindre, on finit notre descente. On prend comme azimut la voiture et on trace tout droit, à travers les champs desséchés…  jusqu’à ce qu’on butte sur une énorme faille dans le sol… Le fameux Barranco de Jimenez… Impossible de le franchir, impossible de descendre dedans. Il y a bien une partie effondrée et j’ai bien envie de me le tenter, même si c’est un coup à rester bloqué au fond dans 1 mètre de boue. Au final, Laetitia, la voix de la sagesse, nous trouvera un passage à l’entrée du Barranco.

Arrivés à la voiture, la bière est chaude, l’eau est chaude, tout est chaud… On ne rêve que de glace et de bière fraîche. Direction Tudela. Après une glace dans un bar et un pot de glace chacun sur un banc public, on part faire les vrais touristes de bases à visiter la ville et ses 354 églises et cathédrales !!


De retour sur notre spot pour passer la nuit, un vieux vient faire la cours à sa belle sur le belvédère pendant presque une heure, nous obligeant à changer de coin. Il fait une chaleur affreuse, nous obligeant à dormir fenêtres ouvertes… Autant dire que les moustiques se sont faits plaisir !!


Dimanche : pluie…

Au matin, on constate les dégâts… 42 piqûres pour moi, 35 pour Laetitia. Mais les siennes sont tellement plus grosses qu’elle gagne haut la main !!

On pense pouvoir se faire une ballade rapide en VTT avant la pluie annoncée… Loupé… On ne préfère même pas tenter et, vu ce qu’il tombe après, on a bien fait.

L’envie nous prend d’aller visiter Pampelune. Une fois à l’entrée, on se retrouve comme deux cons, avec des centaines de gens en rouge et blanc… Et oui, on doit être les deux seuls idiots à 200 km à la ronde à ne pas savoir que c’est l’ouverture des fêtes !!


Allez, on va sauver la journée, direction la cote. La pluie nous suit. Juste le temps d’aller manger dans une crique de pirate avant de se prendre la saucée… Bon, ben, retour maison… On ne fera rien aujourd’hui…

Faudra retourner dans les Bardenas quand les secteurs les plus beaux ne seront pas interdits…

PS : une photo d'Afrique s'est glissé dans l'article, sauras-tu la retrouver ?

5 commentaires:

  1. une photo d'Afrique s'est glissé dans l'article, sauras-tu la retrouver ?
    Avant l'église les phacochères.

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  2. Serait-ce la seule qui a un nom différent des autres ? Avec des sangliers bizarre!
    Fred

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  3. A moins que ce soit celle avec un pigmé sur un vtt...

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  4. Réponses
    1. Non, le couple de touristes parisiens avaient ça, donc c'est pourri !!! Il n'y a même pas le mérite de trouver les astuces pour la fois d'après !!!

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