Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

mardi 22 juillet 2014

Initiation en Sierra de Guara : week-end du 12 au 14 juillet

A force de voir les photos de canyoning de sa sœur sur Facebook, Amélie, la petite sœur de Laetitia, commençait à être jalouse et ne demandait que ça : essayer le canyoning. En même temps, ça fait plusieurs mois qu'on le lui avait promis.



La météo n'étant pas folichonne en France, et ayant un week-end de 3 jours, direction la Sierra de Guara. Encore ? dirons certain... Ben oui, 3 fois en moins de 2 mois et demi, mais en même temps, c'est une valeur sûre cette année. Je n'y ai pas pris une seule fois la pluie en plus de 15 jours. Et vu le soleil qu'ils annoncent, vu qu'il y a beaucoup d'eau pour un mois de juillet, on sait qu'on va encore se gaver.



Mais pourtant, le week-end commence plutôt comme les rares week-ends foireux auxquels j'avais habitué Laetitia l'année dernière. Étant allé donner un coup de main à Alexis dans Harpea le vendredi après midi, pour voir comment le canyon avait encaissé les crues, je me retrouve avec plus de 2 heures de retard... Même si le canyon n'a pas trop souffert, il a quand même fallu faire un peu de rééquipement, un peu de ménage, couper des branches...



C'est donc à plus de 21 h que je rejoins les filles à Oloron, au Mac Do, pour le plus grand bonheur d'Amélie... Honte sur moi, j'ai même dû prendre un Mac Drive pour rattraper le retard... On ne s'attardera pas sur ma connaissance des menus et du fonctionnement... "Mais elle est où la borne ? et je lui dis quoi au gars ?..."

Avec nos deux heures de retard, on sait très bien qu'on arrivera trop tard pour aller au camping. Tant pis, ça sera camping sauvage. Un peu avant Abiego, on se trouve un petit chemin paumé, histoire de ne pas se faire réveillé par la Guardia... Heureusement la pleine Lune est là pour nous aider à planter la tente, on éteint systématiquement les frontales à chaque bruit de voiture pour ne pas se faire repérer...


Samedi 12 juillet : Oscuros de Balces et Petit Mascun

Au petit matin, on voit clairement qui n'avait pas de matelas gonflable... Lætitia n'a pas vraiment fermé l’œil de la nuit... Les couchettes dans la voiture, ce n'est pas si mal que ça au final !!

On plie la tente en vitesse et on part déjeuner directement sur le parking du canyon. Autant avoir une jolie vue pour déjeuner ! Personne encore sur le parking, c'est étonnant.Lorsque l'on est enfin prêt, seulement deux groupes nous ont dépassés. Il ne va pas y avoir foule dans le canyon. Un guide de la Sierra nous conseille gentiment de bouger notre voiture... Il paraitrait que ce parking est interdit et qu'il aurait pris une amende quelques jours avant... On va bouger la voiture au cas où, tant pis pour celui qui est déjà garé là...



Amélie marche bien et au final, on rattrape tous les groupes devant nous !! Le canyon est à nous, on est les premiers dedans !! Le niveau d'eau est assez bas et maintenant, je connais ce canyon. On va donc relativement vite. Lorsque l'on croise le guide malheureux qui est garé sur le mauvais parking, on lui souffle l'info, même si c'est trop tard... Bizarrement, ça ne change pas, encore quelqu'un du 64...



Le premier rappel, je décide de shunter. Pas trop envie de faire passer Amélie directement dans la cascade alors qu'elle n'a jamais fait de rappel de sa vie... C'est un coup à lui faire peur et à l’écœurer... Je sens que j'ai bien fait, vu comme elle a l'air peu rassurée au moment de se mettre les fesses dans le vide...



La suite du canyon se passe sans problème, plusieurs passages que nous avions dû shunter le mois dernier passe sans problème ce coup ci. Les conditions idéales pour Amélie, beau soleil, pas trop de chaleur, de l'eau sans que cela soit compliqué...



Le premier saut est un peu compliqué pour Amélie mais elle se lance quand même sans trop d'hésitation. Le guide malheureux qui s'est garé au mauvais endroit me demande, une fois remonté de déplacer son 4x4... Comment lui dire que je ne comprends rien quand il me parle de vitesse lente ou rapide ??!!



Une fois le canyon fini, il faut remonter. Amélie devient vite grognon. C'est vrai que la montée est longue, un peu violente, et qu'il fait chaud... Elle a beau essayé de négocier et faire les yeux doux, on ne lâche pas et on lui laisse porter sa combi néoprène...



Une fois au parking et le 4x4 déplacé (autant dire que ça fait bizarre !!!), on se dit qu'il est encore tôt et on part sur Rodellar pour faire le petit Mascun. On laisse la voiture à Rodellar, les filles s'arrêteront au retour au camping pendant que je remonterai en stop chercher la voiture.

La marche d'approche est toujours aussi belle, avec ces falaises dominant la rivière du Mascun. Il y a quand même une bonne bambée avant d'arriver à un chaos rocheux où les néops deviennent obligatoire si on veut continuer au fil de l'eau.



Le premier rappel n'inspire pas des masses Amélie... On passe carrément sous la gerbe de la cascade. A force de la rassurer, elle ose y aller et passer au travers de la gerbe. La suite dans le chaos est un peu bizarre... pas vraiment d'équipement pour passer au fil de l'eau. C'est un peu casse gueule et, après un premier passage délicat à tenir Amélie en bout de longe, on préfère zapper le deuxième passage.



On arrive dans une énorme "piscine" qui ne donne qu'une envie : faire un magnifique saut !! Ca y est, Amélie est complètement désinhibée et elle hésite presque moins que nous !!



Malheureusement, la suite du canyon est un peu longue. marche en rivière, biefs sans grands intérêts... Mais la fin devient plus esthétique, avant de rejoindre le Barrazil et son bief interminable.

Au camping, les filles iront boire un coup pendant que je filerai chercher la voiture à Rodellar. Dans ce coin, on ne fait pas de stop très longtemps au final !!

Le camping est quand même bien plein et on a du mal à se trouver un bon emplacement... On se rend compte qu'on n'est plus tellement habitué au camping... Ça fait bizarre de revoir la civilisation... Quelques bières avec des copains qui sont aussi dans le coin et on part se coucher assez tôt.


Dimanche 13 juillet : Peonera

Ça fait plus d'un an que je parlais de ce canyon à Lætitia. On avait voulu le faire en juin 2013 et en juin 2014... A chaque fois, trop d'eau, nous avions dû renoncer... Cette fois, c'est la bonne. En discutant avec les copains à droite à gauche, je m'aperçois que personne ne le fait de la même manière. Moi, j'ai un plan que m'avait montré Stéphane il y a plusieurs années, par Morano... Personne ne semble le connaître, alors qu'il a vraiment pas mal d'avantages : marche d'approche très jolie, pas très raide dans l'ensemble, pas de navettes... Tant pis, je le garde pour moi...



Pour la marche d'approche, il fait vraiment chaud et Amélie essaye encore de faire du charme pour qu'on lui porte sa combi... Rien à faire, ça ne marchera pas !!!

Sur la dernière partie bien raide juste avant de rejoindre la rivière, je me plante de chemin, induit en erreur par un groupe qui est passé par là... On se retrouve quelques mètres trop haut. Alors que les autres font un rappels scabreux, nous préférons faire demi-tour sur quelques mètres et passer sans corde.



Le groupe qui descend en rappel nous fait peur... Ils n'ont qu'un baudar pour tous (plutôt une bonne chose, ça se fait sans baudar d'habitude) mais ils n'ont pas de casque... Et, tout d'un coup, on voit un gars crier et se tenir à bout de bras à la corde... Il est à deux mètres du sol et descendra à la force des bras... Le baudrier a cassé !!! Enfin, il a mis le descendeur sur le porte matériel... ça ne nous rassure pas...

On préfère donc partir assez vite, on n'a aps trop envie de rester prés de ces dangers publics... Laetitia n'est pas d'attaque pour le saut d'entrée, mais Amélie en redemande. La première partie n'est pas la plus belle mais il y a pas mal de sauts que m'avait montré Iban lors de l'initiateur, dont un saut de plus de 8m que je ne préfère pas faire faire à Amélie... La montée est glissante et il ne faut pas se louper l'appel...



Les couleurs sont superbes, on a encore des conditions fabuleuses. Il y a quand même plus d'eau que d'habitude pour un mois de juillet et plusieurs petits jeux, des siphons, des toboggans sous l'eau paraissent limite. Dommage.



On arrive assez rapidement, après une pause pique nique, à la partie la plus belle. Mais bizarrement, ça commence à bouchonner. On croise à nouveau des gens qui font n'importe quoi, sans casque, avec des petites combis de surf, un sac de voyage à vélo étanche... Et vas y qu'on balance le sac devant, qu'il finit au fond d'un siphon, à essayer de le récupérer avec une branche... Là aussi, on préfère leur passer rapidement devant... pas envie de voir ces conneries...

L'hélico nous survole une première fois... Quelqu'un a encore dû se casser un truc... Il parait que l'hélico tourne souvent dans ce canyon !! Mais l'hélico revient, repart... Au final, on le verra passer 4 fois... On commence à se dire que ça doit être grave...



Dans un passage un peu technique, on croise plusieurs groupes (on passera sur le fait que la moitié n'ont pas de casque...) qui bouchonnent pour passer par un passage merdeux... Sauf que de l'autre côté, sans passe sans problème (je suis toujours passé par là, aussi bien avec Stéphane qu'avec les encadrants du stage initiateur). C'est limite si je ne me fais pas engueulé par les autres qui me traitent d'inconscient de passer par là... Mais je file... Tout le monde s'agglutine au passage du siphon et, comme Amélie et Laetitia ne sont pas très chaud pour ça, on décide de le shunter... J'en ai surtout marre de cette foule... C'est chiant quand il y a trop de monde dans les canyons...



Bizarrement, plusieurs groupes qui semblaient bien paumés me suivent, trop content de ne pas galérer dans le siphon (sans casque, bien sûr).



Mais derrière, c'est encore pire... Des dizaines et des dizaines de personnes attendent, des groupes avec leurs guides... Pensant qu'ils attendent tous pour passer dans un endroit à la con, je commence à doubler... avant de me faire engueuler par Thomas Braquini... En fait, le secours est en cours et tous les groupes attendent que ce soit fini pour continuer...



Après avoir pris notre mal en patience, on continue... Au moins, avec tous les pros au m², je vois ce qu'il y a faire faire dans cette partie là !!!



On arrive rapidement dans la partie dites du "bobsleigh", avec une petite marmite piège de laquelle Laetitia galèrera un peu à sortir... Elle a dû taper dans l’œil d'un guide qui était à deux doigts de sauter l'aider...



Un dernier petit saut pour le plaisir et c'est la remontée... Amélie essaye bien, mais sans conviction, de nous refourguer sa combi... La montée est tranquille, il n'y a personne et c'est magnifique. De retour à la voiture, on voit bien que personne ne connait... On est les seuls sur le parking...



On s'arrête au barrage pour faire sauter Amélie. Mais rien à faire, beaucoup de monde et aucune place de parking de disponible... Tant pis, une autre fois...



De retour au camping, j'installe une corde au niveau de la via ferrata à coté du pont pour qu'Amélie est plus d'assurance dans les rappels, en vu du lendemain...



Après plusieurs bières au bar du camping, on part se coucher tôt, Laetitia étant crevée de sa première nuit sans matelas gonflable, moi de la deuxième et Amélie de ses deux journées... Et surtout, le lundi, on prévoit de se lever très tôt pour tout plier, et faire le Formiga avant midi, histoire de rentrer à l'heure sur Orthez et Bayonne.


Lundi 14 juillet : Formiga

Le réveil à 6 heures ne fait pas du bien... Même si je n'ai pas de matelas gonflable, dur dur de se lever. On plie rapidement tout le matos et ... merde, l'accueil n'ouvre qu'à 8 heures... Bon, on va prendre le petit dej à la voiture, à l'extérieur du camping, en attendant que l'accueil ouvre pour payer... Laetitia en profite pour faire le grand ménage !! Faut dire qu'à trois, on est un peu désorganisés et c'est un (beaucoup) le bordel dans la voiture !



Nous ne sommes pas les premiers sur le parking du Formiga mais ce n'est pas encore la cohue habituelle. En montant, on double un groupe et on commence le canyon sans être embêté ni devant, ni derrière.



Le niveau d'eau est sympathique, suffisamment pour que ce soit intéressant sans que cela soit compliqué pour Amélie. Nous enchaînons les petits toboggans, les rappels sans trop de problème. On sent qu'Amélie est plus tranquille.



 Au niveau du saut le plus haut, Laetitia ne se le sent pas ce coup ci. par contre, Amélie, elle, ne veut pas laisser passer ça. Je saute le premier pour lui montrer où sauter et elle me suit sans trop d'hésitation. Laetitia nous suit en mettant la corde, une bonne occasion pour voir si elle saurait sortir du canyon en cas de soucis...



Bon, ben la réponse est claire... Pour descendre en toute sécurité, il n'y a pas de problème. par contre, lorsqu'il s'agit de rappeler la corde, c'est une autre histoire... Va falloir revoir tout ça !!!



A force de me suspendre et de démêler les deux brins, on arrive enfin à rappeler et pouvoir continuer. Un dernier saut et un dernier toboggan et c'est déjà la fin du canyon. Bon, on ne pouvait guère espérer mieux, il est quasiment 13h... on est à la bourre, mais tant pis.



Le retour nous donne une bonne surprise. Il ne fait pas si moche que ça en France. pour une fois, on peut au moins profiter de la vue sur les Pyrénées, surtout que le tunnel est fermé...

Amélie a l'air contente de son week-end... je pense qu'on la reverra bientôt en canyoning...

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