Au club, Philippe
a proposé une sortie spéléo au Landais… Même si on ne connait pas cette
partie du réseau, on a envie de profiter des derniers jours de beau
temps pour prolonger une saison de canyon interminable qui se prolonge
toujours plus avec cet interminable été indien. Et ça permet de
compléter les listes de courses pour Iban et moi.
C’est
donc parti pour quelques canyons en vallée d’Ossau. Olivier propose
d’aller au Cap de Pount le matin. Iban, Laetitia et moi, on n’est
vraiment pas chaud. Il risque d’y avoir encore un peu de neige, et, vu
le redoux ces derniers jours, le débit risque d’être très très sport…
Laetitia
et moi, on préfère partir sur la via Ferrata du Sciala tandis qu’Iban
nous rejoindra plus tard pour le deuxième canyon, le Canceigt.
Le
matin, en partant de Mauléon, on a de sérieux doutes… Le temps est
couvert à l’horizon, et il pleut sur Mauléon ! La météo a beau annoncer
du soleil toute la journée, on se pose des questions… On hésite presque à
rejoindre Philippe au Landais… Mais bon, une fois sûr qu’Iban ne
prendra pas peur à Garazi devant la météo, nous filons.
Nous
connaissons déjà la via Ferrata du Sciala mais c’est toujours un
plaisir. La partie qui passe dans le canyon du Sciala nous permet de
voir que le débit est quand même élevé… Petit coup d’œil sur les
nouveaux équipements canyon qu’ils ont posés… La couleur de l’eau et sa
transparence donne vraiment envie de faire ce canyon, même s’il parait
qu’il est costaud !!
Petite séance highline sur les ponts de singe… Compliqué quand même sur un câble, en chaussure de randonnée…
Vu
qu’on est à la bourre et qu’Iban va nous attendre, on décide de prendre
l’itinéraire bis, celui le moins compliqué pour gagner du temps, et
aussi pour varier. Cette partie est équipée très bizarrement… Des
passages avec des barreaux dans tous les sens, suivi de parties sans
plus aucun barreau… Comme si celui qui avait équipé, un vendredi juste
avant le week-end, avait décidé de tout mettre sur quelques mètre, pour
finir plus vite et partir plus vite en week-end, avant de se retrouver à
la dèche le lundi !
Au final, la via ferrata finie, on retrouvera
Iban, mais à la bourre, bien entendu. Olivier et son pote nous
rejoignent peu de temps après. Ils reviennent de Cap de Pount où ils se
sont fait peur. Le débit est vraiment gros et ils ont préféré prendre
une échapatoire plutôt que de tenter le diable.
Et
c’est parti pour le Canceigt. On entasse tout dans une voiture et en
route pour la navette. Sur le parking amont, on regarde à nouveau
l’arrêté concernant le canyon. Pas grand-chose de nouveau, sauf une
subtilité : « Ne surtout pas sortir en rive droite sur la fin du canyon,
il s’agit d’une propriété privée ». Ok, on respectera, ça ne parait pas
trop restrictif.
Le
début du canyon est digne d’un Larregori !!! C'est pas fameux… On se
croirait en Soule, dans nos pires canyons… ça glisse, c’est hyper
végétal (quelques ronces pour agrémenter), ce n’est pas encaissé et ça
ressemble juste à une rivière un peu moche… Et dire que les pros amènent
leurs clients là dedans…
Mais
plus loin, ça s’encaisse d’un coup et là, oui, ça devient vraiment
superbe. Ambiance garantie !! Sombre, bel encaissement, avec de belles
grandes falaises, de petits toboggans, des petits sauts, des
concrétions, du tuf… Bien sympa tout ça !!
Un bel enchaînement de
cascades, un petit ressaut de 6m, une vasque suspendue, avant une C13
bien arrosée… et c’est malheureusement fini… Dommage, on aurait bien
aimé que ça continue plusieurs heures !!
Et
là, commence la partie chiante… Marche en rivière sur cailloux
glissants… Iban et Olivier partent un peu devant pendant que j’attends
un peu les deux autres. Iban et Olivier se souviendront bien de l’arrêté
et sortiront rive gauche. Mais moi, dans ma tête, le « ne surtout pas
sortir rive droite » se transforme en « surtout sortir rive droite ».
J’escalade donc un muret… pour me retrouver dans une propriété privé.
Les habitants sont en train de prendre l’apéro dans le jardin et je vois
bien que je suis loin d’être le bienvenu… A priori, ils ne vont pas
m'offrir la bière et les cacahuètes. Je m’esquive donc très vite avant
de me faire gentiment héler puis insulter… Mais bon, je suis déjà loin…
Les
deux autres derrière, eux, par contre, n’auront pas cette chance. A
peine ont-ils passé la tête au dessus du muret qu’ils se font rembarrer
de manière on ne peut plus sympathique… Ils continueront donc leurs
acrobaties sur cailloux mouillés et glissants sur une centaine de mètres
supplémentaires avant de trouver une autre échappatoire…
Au
final, canyon bien esthétique, même s’il est très court, mais un début
et une sortie de canyon très glissants et chiants qui enlèvent du charme
à l’ensemble…
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