Aventure Souletine

Les péripéties d'un jeune souletin épris d'aventures et de voyages...

mercredi 5 février 2014

Ski de randonnée : Retour à Barlagne 02 février 2014

Le samedi 1er février, on tente le coup avec Stan. Malgré le temps pourri et la pluie à basse altitude, on pense qu'il y a peut être possibilité d'avoir un bon plan à Barlagne, avec une bonne couche de poudreuse...

Mais plus on monte, plus on se rend compte que la limite pluie neige a l'air très haute... Au départ de la rando, il fait toujours chaud, entre 5 et 7 degré et il pleut encore très fort... On n'est pas trop tenté de se tremper la gueule pendant une heure pour trouver enfin de la bonne neige... Tant pis, il faut savoir renoncer...

On retente donc le coup le dimanche matin... La météo est meilleure, il a neigé toute la nuit et la limite pluie neige est bien plus basse... D'ailleurs, aujourd'hui, plus on monte, plus on se demande si on va arriver jusqu'au départ de la rando en voiture... A 600m d'altitude, il commence à y avoir une bonne petite quantité sur la route... Au moins, c'est sûr, on va se régaler !!! Comme d'habitude, je laisse conduire Stan qui assure plus que moi sur la neige...

Au départ de la rando, on voit qu'on n'est pas les seuls à avoir eu cette idée. Déjà plusieurs voitures. Une dizaines de personnes partent devant nous. Au moins, ils nous feront la trace. Il y a déjà une belle couche et il neige encore à gros flocons. On pourra peut-être descendre jusqu'à la voiture sans toucher de cailloux.



Cette sortie, ça sera aussi l'occasion d'utiliser mon nouveau joujou de Noël, mon gps de randonnée. On a repéré sur la carte des plans B qu'on compte bien reconnaître, pour les jours où il y aura vraiment trop de monde à Barlagnes.

Dès les premiers mètres de montée, je sens bien que je vais vraiment en chier aujourd'hui... Aujourd'hui, je ne pense pas que l'on se fera la montée trois fois !

On rejoint rapidement le groupe qui était devant nous. On décide d'aller voir notre plan B dès la montée... Mais pour ça, encore faut-il savoir se servir du GPS... Bon, je ne maîtrise pas encore toutes les options... Tant pis, on rejoint la trace normale...



Malgré le fait que j'en chie comme jamais, on double rapidement tout le monde et Stan ouvre donc la voie en faisant la trace. En passant par la forêt, c'est beaucoup moins raide et on brasse moins de neige... Arrivé en haut, on se dépêche vite d'enlever les peaux et de descendre avant tout le monde... Ça aurait été dommage de faire la trace et de brasser autant de poudreuse pour se faire voler les joies de skier une poudreuse vierge à la descente.

Bizarrement, j'en chie aussi à la descente... Il y a vraiment une grosse quantité de peuf... Mais je n'ai pas farté mes skis depuis des années et ça se sent... La neige est vraiment collante...

Stan commence à faire mumuse avec les bosses... Au final, la descente est tellement bonne, et tellement courte, que malgré la grosse fatigue, j'accepte qu'on remonte pour s'en refaire une...

La montée se passe mieux, la trace est bien nette maintenant.... Jusqu'à qu'on se plante de trace et qu'on suive les traces d'un gars qui a pris nos traces de descente comme traces de montée... Tout simplement ignoble... Autant tracer tout droit dans la pente...

 
 
En haut, je suis dans un tel état de fatigue qu'on s'arrête pour manger un peu. Ce coup ci, c'est sûr, ça sera la dernière descente... Il y a du monde en haut et, comme beaucoup le savent, on aime pas les gens quand on est en montagne... On mange vite et on s'empresse de redescendre.

Dès les premiers mètres, j'ai une sensation bizarre... C'est pas possible, j'ai dû oublier d'enlever les peaux !!! Je ne glisse pas... Stan veut repérer une nouvelle ligne de descente. Pas de trace, mais des virages à enchaîner plus rapidement. C'est une horreur pour moi, impossible de faire un virage. La neige colle sous les skis, aucune glisse... J'ai les cuisses en feu, j'ai mal partout, c'est ignoble... J'arrive quand même à descendre tant bien que mal pour rejoindre Stan.



L'explication est vraiment toute simple... Sans fart, j'ai une couche de neige de quelques centimètres collée sous le ski. Ça ne m'étonne pas que je ne glisse plus !!! Stan me passe un coup de lingette magique sous le ski, un produit sensé farter les semelles.

Je sens nettement la différence et sur une centaine de mètres, j'en arrive même à éprouver presque un peu de plaisir en enchaînant les virages... Quand j'arrive au niveau de Stan, je le trouve affalé dans la neige, blanc de haut en bas... Il a voulu prendre une bosse à vive allure et s'est crashé en bas... Dommage qu'il n'ait pas eu de Go Pro, elle avait l'air d'être sublime cette gamelle !!!

 

On arrive dans la portion chiante, avec la piste étroite dans la forêt avec souvent pas mal de caillasses... Là, ça y est, mes cuisses ont rendu l'âme et le fart est à nouveau parti... Plus de glisse, impossible de négocier un virage... Je sens que ça va mal se finir tout ça et je préfère déchausser... On n'est plus très loin de la voiture et ça ne présente plus aucun intérêt sur les skis...

Stan, lui, se le sent et continue en ski... 150 m  plus loin, je le trouve à nouveau étalé dans la neige, les skis déchaussés... Il a encore pris une énorme gamelle !!! Un caillou, ski bloqué, déchaussé et chute un ou deux mètres plus loin... Maque de bol, il a pété une pièce de sa fixation... On finira tous les deux à pied... Je sens que j'ai bien fait de déchausser...

Arrivé à la voiture, on se rend quand même compte qu'on s'est fait 1450 m de dénivelé dans une neige loin d'être simple à skier, aussi bien à la montée qu'à la descente... C'est peut être pour ça qu'on se sent lessivés !!

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