Philippe nous ayant vendu une sortie initiation à Betxanka,
nous étions 4 motivés. Nous avions tout programmé. Iban restait en Soule après
le canyon d’Harzubia et Virginie nous rejoignait directement à Mauléon le
samedi soir. Et, nous pensions que Laetitia retrouverait Philippe le dimanche
matin au club pour préparer le matos et nous rejoindre à Camou directement.
Mais, visiblement, y’a eu un énorme quiproquo. Nous en
avions parlé à Philippe lors de l’entraînement secours mais n’avions pas
confirmé par mail… Au final, le samedi après midi, toujours aucune nouvelle de
Philippe, ni d’heure ni de lieu de rendez-vous…
En début de soirée, on réussit enfin à se joindre… Pour Philippe, la
sortie avait été annulée faute de combattants…
Tant pis, les combattants sont là, on va essayer de faire
quelque chose… Après 10 coups de fils, 4 changements de plan, 3 coups de fils
de plus pour chercher des néop pour faire du canyon, 3 nouveaux changements de
plans,2 changements d’horaire, on arrive enfin à trouver un plan B qui sera en
fait le plan A. Laetitia rejoindra Serge au club à 8h30 pour récupérer le matos
pour Betxanka… On pensait avoir tout prévu du coup…
Ce qu’on n’avait pas prévu, c’était qu’Iban, Virginie et
moi, on sortirait le samedi soir, que le réveil serait rude, qu’à la fois Serge
et Laetitia serait en avance… Laetitia nous trouva donc au saut du lit, la
gueule enfarinée, en train de déjeuner…
Avec les 30 degrés affichés, on regrette un peu que les
filles n’aient pas leur combis néoprènes avec elles… Un petit canyon frais
n’aurait pas été de refus… Bizarrement, elles ne veulent pas faire du canyon en
maillot de bain… Quelle bande de frileuses !!!
Une fois arrivé à Camou, on se rend compte qu’il y a déjà du
monde dans le trou. Une équipe du GSVO parti bivouaquer…
La montée jusqu’à l’entrée est atroce… une chaleur
écrasante… Rien à voir avec les marches d’approches de cet hiver dans 1m de
neige en raquettes… Enfin du beau temps.
L’entrée du trou est équipée, et même suréquipée… L’équipe
du GSVO a posé deux cordes… Iban a du mal à trouver de la place pour qu’on
puisse poser notre corde… Au moins, avec trois cordes, ça nous permet de
descendre quasiment en simultané et de surveiller les filles. Pour Laetitia, on
révise les bases, n’ayant pas fait beaucoup de sorties sur cordes.
On retrouve les membres du GSVO en bas du premier puits. La
suite a été déséquipée. Tant mieux, on n’aura pas à batailler avec d’autres
cordes au niveau des échelles.
On est tous un peu vaseux (sauf Laetitia, elle est sérieuse
elle), et Virginie doit remonter tôt. Il parait qu’elle va chasser dans les
bois toutes les nuits avec les chauves-souris, en contrôlant leur vitesse par
radar avec des talkies-walkies à la main, et ça tout azimut… Du coup, on laisse
tomber l’idée d’aller voir le temple chinois. Iban nous guide vers une autre
partie, avec des grandes salles, de belles concrétions… C’est quand même bien
sympa Betxanka, faudra que je le visite en entier un jour où l’autre.
On mange tranquille avec vue sur une belle colonne. Là,
Virginie commence à philosopher, comme quoi la stalagmite s’est transformée en
stalactite… Là, sincèrement, on a décroché et dit « oui-oui » sans
chercher à comprendre… C’est ça les chauves-souris, c’est toujours sans
dessous-dessus… Et alors, quand elle a commencé sa dissertation sur les canards
qui ne font pas d’échos, on a bien compris qu’il fallait vite remonter !!!
Laetitia, elle, a manqué de se casser la gueule une dizaine
de fois, trop occupée le nez en l’air à regarder les concrétions…
La remontée se passe sans trop de soucis, les échelles
aidant beaucoup. En bas du puits d’entrée, on revoit un peu les réglages des
pédales, histoire que les filles s’embêtent un peu moins à la remontée… Peine
perdue… Laetitia se fera bien chier pour remonter… Un problème de réglage, ne
pouvant faire que des brassées d’une dizaine de centimètre… En même temps, si
elle n’en avait pas chié lors de sa première grosse longueur sur corde, ça n’aurait
pas été drôle !!
A la sortie, la chaleur nous tombe dessus d’un coup… Il faut
vite enlever tout le matos, combi, sous combi etc. sous peine de perdre un
litre d’eau à la minute !! On range tout le matos à l’ombre…
Mais là,
comme le veut la loi habituelle, tout ce qui rentre sans soucis dans les kits à
l’aller ne rentre plus au retour… C’est donc les bras chargés qu’on redescend à
la voiture, avec une vue magnifique sur les Pyrénées…
Avec un temps comme ça,
les projets fleurissent dans la tête et on commence déjà à remplir le planning
pour les prochains week-ends… même si on sait que l’hiver peut revenir
rapidement… A suivre…
Gilen
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